Collectif du Carcassonnais pour une Gestion Publique de l'eau |
Le Manifeste de l'eau, pour un contrat mondial. Riccardo Petrella.
Collection La Noria, 1998 édition Labor
L'auteur dresse un panorama de la gestion de l'eau dans le monde.Il existe un peu partout des « guerres de l'eau ».Parmi les principales causes de ces problèmes on trouve les pouvoirs (politique,technocratique,économique, financier, symbolique culturel) détenus par des seigneurs pour qui l'eau est source de puissance richesse et domination .R Pétrella déclare : « il faut se mobiliser contre la prétention du capital privé mondial d'être propriétaire de l'eau et donc de la vie . »
R. Petrella a fondé en 1997 le Comité international pour « un contrat mondial de l'eau », dont il est le secrétaire général et reposant sur le principe que l'eau appartient à tous les habitants de la terre et qu'elle leur est – comme l'air – vitalement nécessaire
Ce contrat a un double objectif :
- accès de base à l'eau (considérée comme bien public) pour tous et chacun
- gestion solidaire et soutenable de l'eau.
L'Eau un enjeu pour demain. Henry Chevallier.
Éditions Ellébore - Sang de la terre 2007
Après un état des lieux très documenté sur les milieux aquatiques, leur formation et leur utilité pour l’homme,cet ancien chercheur en biologie fait une analyse sévère des impacts agro-alimentaires, industriels et chimiques sur l’eau en France et dans quelques pays..." Jusqu'ici surexploitée et pillée par un marché sans scrupule, il est temps que la politique reprennent les responsabilités qui sont les siennes pour qu'une vraie réforme de l’eau voit le jour".L'auteur s'inspire largement dans ses propositions d'initiatives populaires , collectives, participatives ou communautaires issues des pays du tiers monde. « La prise de conscience d'en bas reflète bien la gravité du problème et l'urgence à le résoudre.L'eau sera un grand enjeu du XXl ème siècle, enjeu qui déterminera le destin de l'humanité ».
L'eau des multinationales. Roger Lenglet. Jean Luc Touly
Éditions fayard 2006.
«Les marchands d’eau tous animés du souci de rentabiliser à leur profit ce patrimoine naturel vital font peu de cas de l’intérêt des usagers.Ils ont pourtant développé un pouvoir sans précédent en France et dans le monde, en s’attirant les faveurs d’une grande partie des décideurs politiques,faisant peser une véritable menace pour la démocratie». C’est ainsi que débute la préface de Danielle Mitterrand .Le ton est donné .À partir de quelques cas emblématiques ce livre démontre comment s’opèrent les stratégies des multinationales de l’eau pour s’imposer auprès d’élus trop complaisants ou complices dans le seul but de réaliser des dividendes pharaoniques.Quelques exemples montrent les effets de ces multinationales à la française dans le monde. Enfin,des témoignages d’élus revendiquant une position politique et éthique du bien commun apportent une note d’espoir pour tous ceux qui veulent changer le cours des choses.
Guide de survie dans la jungle du marché de l’eau. ATTAC France.
2007.
L'eau est une ressource fragile .Cette prise de conscience a conduit à créer un statut de l'eau dans le cadre des Nations Unies.Or dans ce cadre l'eau n'a pas été reconnue comme un « droit » mais comme « besoin vital »...la conséquence c'est qu'elle peut être privatisée et considérée comme une marchandise pouvant générer des bénéfices…
Ce petit fascicule de 10 pages très pédagogique rappelle rapidement les enjeux de pouvoir à l’œuvre et donne les outils essentiels pour comprendre et agir.
On peut trouver aussi les propositions d'ATTAC et quelques exemples de retour en régie publique grâce à l'action de citoyens.
L'eau n'a pas de prix, vive la régie publique ! Gabriel Amard
Éditions Bruno Leprince 2010.
Danielle Mitterrand dans la préface dénonce : « ...on peut se demander si l'homme n'a pas perdu la raison quand il décide de faire de l'eau, don de la nature, un bien économique au profit, sonnant et trébuchant, de quelques privilégiés et au détriment de ceux qui dans la misère se trouvent dans l'impossibilité d'y accéder. »
Cet ouvrage est essentiel car il montre comment l'eau est un symbole parce que: lien entre les générations,les peuples et territoires. L'auteur est un fervent défenseur du service public de l'eau: « Il y a là, un enjeu écologique que seul le service public peut relever en planifiant notre usage de la ressource en fonction de l'intérêt général, aujourd'hui et demain . »Gabriel Amard développe enfin avec enthousiasme sa méthode pour un retour en régie publique pour l'agglomération des Lacs de l'Essonne. Sa votation citoyenne du 12 au 19 juin 2010-une première en France sur ce sujet- remporte un succès évident 4949 votants dont 4719 pour la création d'un service public de l'eau !
Le guide de la gestion publique de l'eau. Ouvrage collectif.
Éditions Bruno Leprince 2011
Les multinationales aiment à laisser croire que c'est impossible ? Cela n'est pas juste car oui il est possible de revenir en régie publique pour gérer l'approvisionnement en eau .Neuf élus, directeurs de service,avocat, militants témoignent de leurs actions et de leurs luttes en faveur d'un service public de l'eau.Ouvrage très pratique qui n’hésite pas à nous parler,dans un de ses chapitres, de l'élaboration du compte d'exploitation d'une régie publique de l'eau avec schémas et tableaux à l'appui !
La guerre de l'eau. Gabriel Amard.
Édition Bruno Leprince 2013.
« Depuis que nous avons mis en régie la distribution de l'eau,nous avons fait baisser les tarifs de 25 % tout en multipliant par six les investissements ».déclare G.Amard élu du parti de gauche et président de la communauté des lacs de l'Essonne.
"Cet homme est un cauchemar pour les majors de l'eau...il veut convaincre les autres municipalités d'agir de même !" déclare le journaliste Emmanuel Lévy de Marianne (11 mai 2013) ;
Cet ouvrage revient sur les conséquences positives du retour en régie pour les habitants ,mais aussi sur les pressions intentées contre l'élu par une société Vae Solis (pour le compte de la Lyonnaise des Eaux) chargée de « limiter et réduire en la discréditant sur le fond la communication de cette régie publique » afin d'empêcher la collaboration entre la régie des Lacs de l'Essonne et Eaux de Paris .
À travers articles de presse et l’enquête menée par l'hebdomadaire Marianne en particulier on voit là que le retour en régie s'appuie sur un rapport de force et s'apparente à un combat.
L'ouvrage se termine sur une analyse très instructive de la circulaire de la Direction Générale des finances publiques du 3 juin 2013.